Pourquoi le Japon s’est-il fermé ?
Le Japon est un pays dont l’histoire est fascinante et complexe, et l’une des périodes les plus intrigantes est celle de son isolement, souvent désignée par la question « Pourquoi le Japon s’est-il fermé ? ». Ce phénomène est principalement associé à l’époque Edo, qui a duré de 1603 à 1868. Durant cette période, le Japon a imposé des restrictions draconiennes sur les échanges internationaux et a limité l’influence étrangère sur sa société. Dans cet article, nous examinerons en profondeur les raisons de cette fermeture du Japon et les conséquences qu’elle a eues sur sa culture, son économie et sa politique.
Origines de la fermeture du Japon
Le phénomène d’isolement du Japon, répondant à la question « Pourquoi le Japon s’est-il fermé ? », a débuté sous le shogunat Tokugawa. Les raisons qui ont conduit à cette politique de fermeture peuvent être décrites à travers plusieurs aspects clés :
Influences étrangères et peur de la colonisation
Au début du 17e siècle, le Japon était confronté à des influences étrangères croissantes, notamment de la part des Européens et des missionnaires chrétiens. Le shogunat craignait que ces influences ne perturbent l’harmonie sociale et n’entraînent une perte de pouvoir pour les dirigeants japonais. En particulier, la propagation du christianisme, qui a été perçue comme une menace aux valeurs et à l’autorité affirmées par le shogunat, a provoqué l’adoption d’une politique de répression.
Stabilisation interne et contrôle social
Une autre raison majeure pour laquelle le Japon s’est fermé repose sur le désir de stabiliser le pays après une longue période de guerres civiles. Le shogunat Tokugawa voulait maintenir l’ordre social et réduire les conflits internes. En limitant les interactions extérieures, il a pu contrôler plus facilement les classes sociales et maintenir le statu quo.
Concentration sur le développement interne
Au lieu de s’engager dans le commerce extérieur, le Japon a choisi de concentrer ses efforts sur le développement de son économie interne. Cela a permis de renforcer l’agriculture, l’artisanat et les industries locales. Les ressources ont été réinvesties dans le pays, favorisant une culture riche et distincte, mais également le renforcement des politiques isolationnistes.
Mesures de l’isolement japonais
Pour répondre à la question « Pourquoi le Japon s’est-il fermé ? », il est crucial de comprendre les mesures spécifiques qui ont été mises en place pour instaurer cet isolement :
L’édification du Sakoku
Le terme « Sakoku » signifie « pays fermé » et désigne la politique du shogunat qui a restreint le commerce et les échanges étrangers. Cette politique a été formalisée par le décret de 1635 qui stipulait que :
– Aucun Japonais ne pouvait quitter le pays sous peine de mort.
– Les étrangers étaient interdits d’entrer au Japon, à l’exception des Néerlandais et des Chinois, qui avaient des échanges strictement contrôlés à Nagasaki.
Ces mesures ont eu pour but d’éviter toute influence extérieure sur la culture japonaise et de protéger le pays des invasions européennes.
Interdiction du christianisme
Le christianisme a été totalement interdit durant l’ère Edo. Les missionnaires ont été expulsés, et ceux qui étaient déjà sur le territoire japonais ont été persécutés. Cette interdiction avait pour but de prévenir toute révolte ou mouvement d’opposition contre les autorités shogunales.
Contrôle strict des échanges commerciaux
Les échanges commerciaux, bien que limités, se sont poursuivis mais sous une stricte surveillance. Les produits étrangers, notamment les livres et les technologies, étaient soigneusement filtrés pour éviter tout contenu susceptible de nuire à la culture et à la société japonaises.
Conséquences de l’isolement du Japon
L’isolement que le Japon a instauré, répondant ainsi à la question « Pourquoi le Japon s’est-il fermé ? », a eu des conséquences profondes sur plusieurs aspects de la vie japonaise :
Évolution culturelle
Le Japon a développé une culture unique et riche pendant la période d’isolement. L’absence d’influences extérieures a permis de préserver les traditions, les arts et les coutumes japonaises. Les beaux-arts, tels que l’ukiyo-e (estampes japonaises) et le théâtre kabuki, ont prospéré et sont devenus des éléments emblématiques de l’identité japonaise.
Flux économique limité
Bien que l’intérieur du pays ait connu une certaine prospérité, les politiques d’isolement ont également limité les opportunités économiques offertes par les échanges internationaux. Le commerce avec les Pays-Bas et la Chine a existé, mais il était marginal par rapport aux possibilités offertes par une intégration commerciale plus large. Cela a conduit à une stagnation économique qui allait se faire ressentir plus tard.
Résistance à l’Occidentalisation
Lorsque le Japon a enfin rouvert ses portes dans les années 1850, le pays a été confronté à une pression croissante pour adopter des pratiques et des technologies occidentales. La longue période d’isolement avait handicapé le Japon en le rendant moins préparé à affronter les défis posés par l’industrialisation et la modernisation de l’Occident.
Réactions à l’ouverture du Japon
La question « Pourquoi le Japon s’est-il fermé ? » trouve également son écho dans les événements qui ont entouré son ouverture progressive :
Pression extérieure et échanges forcés
La présence de puissances étrangères, notamment les États-Unis, a poussé le Japon à sortir de l’isolement. Le commodore Matthew Perry est célèbre pour avoir contraint le Japon à signer le traité de Kanagawa en 1854, ouvrant ainsi le pays au commerce mondial.
Réformes et modernisation
Face à la nécessité de résister aux impérialismes étrangers, le Japon a entrepris une série de réformes majeures connues sous le nom de Restauration Meiji (1868). Ces réformes ont radicalement transformé le pays, permettant au Japon de devenir une puissance mondiale et de réaliser son potentiel en tant que nation modernisée.
Conclusion sur la fermeture du Japon
En somme, « Pourquoi le Japon s’est-il fermé ? » est une question qui nécessite de prendre en compte un éventail de facteurs allant de la protection des valeurs culturelles à la nécessité de maintenir l’ordre social dans un pays en proie à des turbulences internes. Le Sakoku, en tant que politique d’isolement, a eu des conséquences durables sur le développement culturel, économique et politique du Japon. Les effets de cette fermeture continuent d’influencer le pays de manière significative, même après son entrée dans le monde moderne. Pour en savoir plus sur ce sujet fascinant, vous pouvez consulter des ressources telles que Britannica et History.com.
En explorant ces questions, nous découvrons non seulement les raisons qui ont poussé le Japon à se fermer, mais aussi les leçons que cette période historique peut offrir à l’heure actuelle.
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